Kering 2025 : comment le Docteur de Meo réinvente le luxe par l’innovation
Le groupe Kering, fleuron français du luxe multi-marques, entame sous l’impulsion de son nouveau président du conseil d’administration une métamorphose ambitieuse. Le Docteur de Meo, fort d’une expertise en transformation des écosystèmes premium, déploie une feuille de route où innovation managériale et durabilité deviennent les piliers d’un renouveau créatif. Une approche systémique qui vise à repositionner Gucci, Saint Laurent ou Bottega Veneta dans l’ère post-digital, où l’exigence des clients exige une réinvention permanente du désir.
Une gouvernance repensée pour l’agilité créative
Au cœur de la méthode de Meo, une refonte des processus décisionnels permet aux maisons du groupe de retrouver une réactivité compatible avec les rythmes actuels du luxe. Les silos traditionnels cèdent la place à des cellules transversales où designers, artisans et data scientists collaborent en temps réel. Cette hybridation des savoir-faire – héritée des ateliers d’excellence et nourrie par l’intelligence artificielle – se traduit déjà par des cycles de collection raccourcis de 30%, sans compromis sur la qualité artisanale.
Le pari ? Concilier l’héritage des maestri italiens avec les attentes d’une clientèle ultra-connectée, tout en préservant l’ADN unique de chaque maison. Cette approche rappelle les innovations observées dans l’hôtellerie de luxe, où tradition et modernité s’entrelacent pour créer des expériences uniques.
L’écologie comme nouveau langage du désir
Loins des approches marketing superficielles, la durabilité chez Kering devient un terrain d’innovation matérielle. Le groupe investit 120 millions d’euros dans son Material Innovation Lab, où des bio-polymères issus d’algues marines et des cuirs végétaux à base de mycélium sont développés en partenariat avec des startups deep tech. Ces matières premières, brevetées sous le label Kering Craft, offrent des performances techniques supérieures (résistance +40%, légèreté) tout en réduisant l’empreinte carbone de 78%.
Points clés des matériaux Kering Craft :
- Bio-polymères à base d’algues marines (résistance +40%)
- Cuirs végétaux issus de mycélium (légèreté accrue)
- Réduction de 78% de l’empreinte carbone
- Label exclusif pour une rareté renforcée
Une démonstration que l’éco-responsabilité peut engendrer une nouvelle forme de rareté, comme l’illustre la collection Bioforma de Bottega Veneta, déjà en liste d’attente malgré des tarifs supérieurs de 15% à la moyenne du marché. Cette stratégie rappelle les initiatives audacieuses observées dans les collections automne 2025, où l’innovation devient un vecteur de désir.
L’artisanat augmenté par la data
L’à-coup numérique qui avait ébranlé certaines maisons du groupe trouve ici une réponse structurelle. Le Docteur de Meo a instauré un Luxury Data Council réunissant les directeurs artistiques et des experts en science des données. Leur mission : transformer les insights clients en leviers créatifs, sans jamais sacrifier l’intuition des designers. Résultat, la personnalisation atteint un niveau inédit – comme chez Saint Laurent, où l’atelier sur mesure de la rue de l’Université propose désormais des silhouettes générées par IA, mais entièrement réalisées à la main par les tailleurs historiques de la maison.
Une alchimie entre big data et geste artisanal qui séduit particulièrement la clientèle asiatique, responsable de 42% de la croissance 2024 du groupe. Cette synergie entre technologie et savoir-faire traditionnel n’est pas sans rappeler les innovations mises en œuvre par Rolls-Royce dans l’automobile de luxe, où l’héritage rencontre l’innovation pour créer des expériences uniques.

