Adidas Samba & Running : 6,6 milliards d’euros de savoir-faire allemand
Depuis 1949, Adidas incarne l’alliance parfaite entre performance sportive et design intemporel. Le troisième trimestre 2024 confirme cette maîtrise, avec des ventes nettes atteignant 6,6 milliards d’euros, portées par deux piliers : les silhouettes running technologiques et les icônes rétro revisitées. Parmi elles, la Samba, née en 1950 pour les terrains enneigés, s’impose comme un phénomène culturel autant que commercial, transcendant les frontières du sport pour séduire les collectionneurs de sneakers de luxe.
L’innovation running, fer de lance de la croissance
Le segment running d’Adidas affiche une dynamique remarquable, grâce à des modèles comme les Adizero Adios Pro 3 ou les Ultraboost Light. Ces silhouettes, fruit de décennies de R&D en biomécanique et matériaux, intègrent des technologies de pointe : semelles Lightstrike Pro pour un retour d’énergie optimal, tiges Primeknit adaptatives, ou encore la plaque EnergyRods en fibre de carbone. Une approche scientifique qui séduit autant les athlètes professionnels que les amateurs exigeants, à l’image des marathoniens du projet Sub2 soutenus par la marque.
Cette quête de performance pure s’accompagne d’une durabilité assumée : 90 % des polyesters utilisés en 2024 sont recyclés, tandis que des partenariats avec Parley for the Oceans transforment des déchets plastiques marins en matières premières haut de gamme.
Le rétro comme art de la réinvention
Si la technologie propulse Adidas vers l’avenir, son héritage écrit une partie de son succès actuel. La Samba, initialement conçue pour les footballeurs évoluant sur sols gelés, est devenue une pièce de collection, portée par des influenceurs comme Hailey Bieber ou des maisons de luxe en collaboration (voir les éditions limitées avec Prada ou Louis Vuitton). Son design épuré – trois bandes latérales, semelle gommée, couleur unie – en fait une toile idéale pour les réinterprétations audacieuses, comme la récente Samba “Spezia”, hommage aux maillots des années 1980.
Cette alchimie entre patrimoine et modernité se retrouve dans la Gazelle ou la Stan Smith, autres modèles phares du catalogue. Leur succès repose sur un savoir-faire artisanal préservé : cuirs premium sélectionnés, assemblages cousus main dans les usines historiques de Scheinfeld (Allemagne), et finitions vieillies à la main pour un effet vintage authentique.
Une stratégie globale, des résultats concrets
Avec une progression de 5 % sur l’année (en données comparables), Adidas confirme sa capacité à naviguer entre hype culturelle et exigence technique. Les collaborations stratégiques – comme celle avec Bad Bunny pour la Campus 00s ou avec Wales Bonner pour des éditions limitées – renforcent son attractivité auprès des millennials et Gen Z, tout en maintenant des marges élevées grâce à des drops exclusifs.
La marque mise également sur l’expérience client premium : boutiques phares comme celle des Champs-Élysées (Paris) ou de New York Fifth Avenue offrent des services de personnalisation en temps réel, tandis que l’application Adidas Confirmed donne accès à des lancements réservés, créant un écosystème fidèle et engageant.

