Dubaï Museum of Art : Tadao Andō signe l’écrin culturel du Golfe
Au carrefour des ambitions artistiques et de l’audace architecturale, Dubaï écrit un nouveau chapitre de son ascension culturelle. Le Dubai Museum of Art (DUMA), dont l’ouverture est prévue pour 2028, incarne cette vision : un écrin dédié à l’art moderne et contemporain, conçu par le maître japonais Tadao Andō, Prix Pritzker et figure incontournable du béton poétique. Bien plus qu’un musée, ce projet monumental, annoncé officiellement en octobre 2025, se pose en futur épicentre créatif du Moyen-Orient, où dialogue et excellence se rencontrent sur cinq niveaux d’expériences immersives.
Une architecture-signature, entre minimalisme et grandeur
Confier la réalisation du DUMA à Tadao Andō n’est pas un hasard, mais une déclaration d’intention. L’architecte, célèbre pour ses jeux de lumière et ses volumes épurés en béton lissé, a imaginé un édifice où la matérialité brute dialogue avec la transparence. Les 64 000 m² du musée s’organisent autour d’une structure en spirale ascendante, invitant le visiteur à une progression contemplative. Au sommet, une verrière monumentale inonde les galeries de lumière naturelle, tandis que les façades, traitées en béton teinté aux reflets dorés, captent les nuances du désert environnant. Un hommage subtil au paysage émirati, où l’art et son écrin ne font qu’un.
Ce projet rappelle l’audace de la haute couture qui redéfinit ses frontières, mêlant tradition et innovation pour créer une expérience unique.
Un projet culturel total, entre conservation et avant-garde
Le DUMA ne se contente pas d’exposer : il créé un écosystème artistique complet. Ses cinq niveaux abritent des espaces dédiés aux collections permanentes (art moderne arabe et international), mais aussi des galeries éphémères pour des expositions temporaires ambitieuses. La bibliothèque d’art, conçue comme un sanctuaire du savoir, rassemblera des ouvrages rares et des archives numérisées, tandis qu’un auditorium de 300 places accueillera conférences et performances.
Point d’orgue du projet, un restaurant panoramique signé par un chef étoilé offrira une expérience gastronomique en surplomb de la skyline dubaiote. Une fusion des arts, où la culture se vit autant qu’elle se contemple, à l’image des événements comme le Salon des Places d’Or 2025, qui célèbrent l’excellence sous toutes ses formes.
2028 : une inauguration sous le signe de l’excellence
Si les travaux ont débuté en 2026, le DUMA devrait ouvrir ses portes au public au premier trimestre 2028, après une phase de pré-inauguration réservée aux professionnels et collectionneurs. Le budget, estimé à 1,2 milliard de dirhams (environ 300 millions d’euros), reflète l’ambition d’un projet pensé pour rivaliser avec les grands musées internationaux.
Parmi les premières expositions annoncées, une rétrospective dédiée à l’art conceptuel arabe des années 1970, ainsi qu’une collaboration avec le Centre Pompidou pour un accrochage d’œuvres majeures du XXe siècle. Une programmation qui rappelle l’audace des expositions comme celle dédiée à Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton, où l’art moderne est mis en lumière avec une approche innovante.
De quoi asseoir Dubaï comme une destination culturelle incontournable, bien au-delà des clichés sur son opulence, et positionner le DUMA comme un acteur clé du paysage artistique mondial, à l’instar des institutions qui savent allier art et horlogerie pour créer des expériences uniques.

